-
Un Clic! sur les Photos pour agrandissement et une meilleure définition
Le but de notre rando d'aujourd'hui "était" la visite de la calanque de l'Escu, était, parce que certains imprévus l'ont quelque peu perturbée à mi parcours.
Le départ se fait du port de Callelongue vers 10h sous un ciel bleu, sans nuages, avec une très légère brise et avec une température agréable, tout au moins au début (Photos 1 et 2).
1 - Cabanon de Callelongue - Avenue des PébronsPour la 1ère heure, rien de nouveau:
- Montée jusqu'au col du Vieux sémaphore (*) (Photo 3) par le sentier #2 jaune.
(*) Le sémaphore de Callelongue est construit en 1863 pour remplacer la vigie de Marseilleveyre, en service depuis le XVIe siècle, mais trop souvent dans la brume . L’objectif du sémaphore était double : guetter l’arrivée d’éventuels envahisseurs et assurer la communication avec les navires et les autres sémaphores. Abandonné depuis de nombreuses années, le bâtiment était en effet très abîmé et couvert de tags. La restauration s’est achevée en 2019.
Le chemin monte de façon régulière, agréablement bordé par quelques arbres assurant ainsi un peu d'ombre (Photo 4).
4 - Montée par le sentier 2 jauneAu sommet la vue vaut le détour, avec un magnifique assemblage de cairns de toutes tailles et bien entendu un splendide panorama sur les iles de Marseille Est, sommeillant nonchalamment sur une mer d'huile (Photos 5 et 6). Sur la gauche de la Photo 6 on remarque la présence d'un petit îlot se détachant du rivage, l’îlot de la Mounine, point de repère pour des départs de randonnées, notamment vers la Roche Percée de la Mounine.
6 - Cairn et au loin les îles de Marseille Est! Pour l'instant tout va bien ! (*)
(*) Ces remarques ne concernent que moi (Yves)
- Descente sur le sentier #2a noir dans un environnement défiguré par un récent incendie (Photo 7), vers le GR 51-98, puis vers la petite calanque de la Mounine, que nous vous présentons aujourd'hui sous un angle inhabituel (Photo 8).
7 - Nature morte après un récent incendie- Poursuite vers la calanque de Marseilleveyre, en passant devant l'ancienne batterie napoléonienne et devant le Plan des Cailles (Photo 9).
9 - Plan des Cailles avec au fond les Têtes de MalvallonLa calanque possède une plage de sable et de galets ainsi qu’un restaurant « Chez le Belge » (Photo 10). Il est à noter que, de toutes les calanques habitées de Marseille, Marseilleveyre est la seule à ne pas être reliée par une route permettant une circulation automobile. Les ravitaillements se font donc ici essentiellement par bateau. Elle n'est pas non plus raccordée aux réseaux d'eau ni d'électricité.
10 - Calanque de Marseilleveyre avec son restaurant "Chez le Belge"On y trouve également une dizaine de cabanons typiques dont un isolé sur la pointe Est (Photo 11), entouré, à cause du climat aride, par une végétation essentiellement composée de tamaris, de figuiers de barbarie et de belles plantes grasses, décorées en cette période de l'année par de magnifiques fleurs mauves.
11 - Cabanon de la pointe Est avec son parterre de plantes grasses fleuries! Pour l'instant tout va encore bien !
Après la Calanque de Marseilleveyre, le sentier monte en balcon et nous nous dirigeons vers la Calanque des Queyrons (Photo 12), avec sa minuscule plage de galets, de pierres plates et de gros blocs de roche de forme parallélépipédique qui ont donné le nom à la calanque, les Queyrons étant chez nous ce qu'ailleurs ils nomment parpaings, bloquins moellons ou même agglos.
Nous croisons ensuite la magnifique petite calanque de Podestat avec sa plage de galets, entourée de falaises (Photo 13). Cependant, malgré le décor agréable et accueillant de carte postale qui nous est proposé, il est malheureusement déconseillé de s’y baigner, la zone étant polluée par le grand collecteur des égouts de Marseille qui se déverse dans la calanque proche de Cortiou.
Nous quittons Podestat en direction du col de Cortiou (Photo 14) et il faut compter quelques centaines de mètres pour buter sur un énorme éperon rocheux semblable à l'étrave d'un bateau de pierre (Photo 15). C'est un croisement de plusieurs sentiers. Par celui de droite il est possible d'atteindre la calanque de l'Escu. Cependant, une marque indique "Difficultés Anse de la Melette". Aïe que faire?.
14 - En direction du Col de Cortiou
15 - Majestueuse Étrave calcaire (vue de haut) avant le rude raidillonBon alors nous prenons notre courage à 2 mains et décidons .....de prendre, à main gauche, le GR 51-98. Là, dans un long et rude raidillon, nous ne rencontrons aucune ombre salutaire susceptible de nous protéger contre la chaleur qui ne cesse de monter, exception faite d'un grand pin sous lequel nous ne manquons évidemment pas de nous arrêter quelques minutes (Photo 16). Côté mer le spectacle est au rendez vous avec une somptueuse vue panoramique sur le littoral (Photo 17) et sur le petit îlot (au centre de la photo), l'îlot de la Melette situé dans l'anse du même nom et devant lequel nous devions passer.
16 - Pin faisant son possible pour nous fournir un peu d'ombre
17 - Vue panoramique du littoral avec l'îlot de la Mélette, au centreNous voilà maintenant devant le "Cirque des Walkyries" et le "Cirque de Coulon".
! Là ça va moins bien !
Nous arrivons à un petit col et peu après nous prenons, à main droite, le sentier #5 vert qui descend en direction de l’Anse de la Mélette et de la Calanque de l'Escu. Le sentier est assez raide par endroits.
Après avoir descendu environ 200 m sur ce sentier, il est maintenant 14 h 30 et nous décidons enfin de nous arrêter à l'ombre de l'un des nombreux arbres maintenant présents pour nous restaurer.
! Là ça va beaucoup moins bien !
En fait ça ne va pas du tout et Philippe de manière autoritaire (et il a raison) décide de contacter le 18 pour demander conseil. A partir de là, les choses s'accélèrent, et après avoir été géolocalisés, nous sommes peu après rejoints par un groupe de jeunes marins pompiers, aussi compétents que sympathiques (Photo 18). Le médecin qui les accompagne diagnostique d'une part une tension artérielle trop basse et d'autre part une probable hypoglycémie. Il évalue donc que mon état ne me permet pas de poursuivre la randonnée en toute sécurité et décide mon évacuation.
Là, grand moment de solitude, car me voilà rapidement équipé d'un harnais, d'un casque, de lunettes (Photo 19) et on me déclare que je vais être évacué par hélicoptère. N'étant évidemment pas coutumier du fait, je pose cette (stupide) question: "Mais comment il va pouvoir se poser ici votre hélicoptère ?"; Réponse: "Mais, il ne va pas se poser !" Aïe !
18 - Groupe de marins pompiers en action
19 - Me voici avec mon nouvel équipement de randonnéePuis un des marins pompiers descend de l'hélicoptère à l'aide d'un câble (Photo 20) . Je suis rapidement accroché à ce câble (Photo 21) et me voilà parti dans les airs au dessus de la mer et des rochers (Photo 22). Particulièrement impressionnant ! Enfin, ils me font pénétrer dans la cabine de l'hélicoptère. Je suis ensuite évacué aux urgences de l'hôpital par ambulance où tous les examens ont été réalisés et où il a été décelé, en plus de la tension artérielle basse, les signes d'une mauvaise hydratation. Finalement tout s'est bien terminé et me revoilà sur pieds.
Mais ceci me remémore une citation de John McEnroe: "L'important est de tirer une leçon de chaque échec".
La leçon que je retiens est qu'avant toute randonnée, même si on l'a déjà précédemment réalisée, il est important de respecter quelques règles élémentaires comme:
- Avoir un équipement adapté, ce que j'avais.
- Partir avec suffisamment d'eau et par temps chaud prévoir idéalement 2 litres par personne. Ne pas attendre d'avoir soif pour s'hydrater et boire au minimum 0,5 litre d’eau par heure d’effort, ce que je n'ai vraisemblablement pas fait.
- Bien s'alimenter avant et pendant la randonnée, ce que je n'ai certainement pas fait.
- Prévoir de barres de céréales complètes ou des fruits secs.
20 - Un sauveteur descend me récupérer
21 - Ils sont en train de m'arrimer au câble
22 - Ça y est, j'ai quitté la terre ferme et me voilà volant dans les airs. Impressionnant !Voilà pour moi. En ce qui concerne Philippe, il est remonté au Col de Cortiou, puis est descendu au Col de Sormiou et a été raccompagné en ville dans la voiture des marins pompiers (Photo 23).
23 - Pour Philippe, retour avec les sauveteurs depuis le Col de Sormiou!Je voudrais pour finir très chaleureusement remercier le Service du SAMU et le Corps des Marins pompiers de Marseille qui ont fait preuve, comme à leur habitude, de beaucoup de professionnalisme, de compétence et de gentillesse.
Chapeau Messieurs!
Je n'oublie évidemment pas de remercier également mon ami Philippe pour sa grande patience et sa réactivité.
votre commentaire